Physique & Caractère

Certains diront qu'il est complètement con, d'autres, qu'il est incroyablement courageux. Pour ma part, je dirais surtout que Theophile est né sous une bonne étoile (et non, je ne me considère pas comme telle).
Pour sûr, Theophile n'a jamais fait parti des sorciers les plus puissants, les plus intelligents, ni les plus adroits. Sa capacité de concentration a du mal à décoller et de toute façon, il n'a que faire de ces préoccupations. Tant qu'il est capable de ranger le bordel qu'il met au quotidien sans avoir à fournir d'efforts et qu'il peut jouer les quelques farces que son esprit trop inventif met au point, il est satisfait.

Non, Theo lui, c'est un sportif. L'archétype du sportif. Celui qui assure. Qui attire les foules. Inspire les plus jeunes. Effraie ses opposants. Enfin, ça, c'est qu'il aimerait. La vérité est peut-être plus nuancée. Il aime être au cœur de l'attention, c'est indéniable, et s'il a de bonnes capacités relationnelles, il a aussi prouvé pouvoir se faire quelques ennemis en chemin. C'est qu'il a la tête dure voyez-vous. Quand il a décidé de quelque chose, il fait tout pour aller au bout, qu'importe que ce soit une bonne idée (et entre nous, souvent, ce ne sont pas de bonnes idées).

Alors oui, du haut de ses cinquante balais (un peu plus mais n'enfonçons pas davantage le clou), Theophile a des airs d'éternel adolescent. Et ce n'est pas la crise de la quarantaine, pour la simple raison qu'il a toujours été ainsi. Sûrement pour ça qu'il adore son métier. Au moins, il ne se sent pas dépaysé au milieu de tous ces élèves qu'il comprend parfaitement.

Mais il a aussi eu le temps d'apprendre ce que sont que les responsabilités d'un adulte. Je ne dis pas qu'il ne trouve pas tout un tas de subterfuges pour les refiler à quelqu'un d'autre (et quelle meilleure place que celle de directeur pour ça ?) mais il ne risque pas d'abandonner une affaire importante en cours de route pour une histoire de Quodpot. Plus maintenant. En général... Tout ça pour dire que vous pouvez compter sur lui, mais si c'est pour une tâche administrative rébarbative, attendez vous à ce que ce soit fait par quelqu'un d'autre.

Si Theo aime autant se faire remarquer par son attitude, c'est aussi (un peu) pour compenser un léger complexe, de taille. Une taille plutôt moyenne. 1m75 vous affirmera-t-il, mais en réalité, il faut enlever quelques centimètres. A sa taille générale, vous l'aurez compris. Non, je ne donnerai pas d'autres précisions.

Pour le reste, malgré son demi siècle, il réussi à garder une bonne condition physique. C'est qu'il aime plaire, oui. Alors Theo, il fait un peu attention à son apparence. Il n'y a pas d'âge pour être présentable n'est-ce pas ? Oh, il n'apprécie guère les costumes guindés et autres fanfreluches dignes de l'aristocratie (oui, techniquement il en fait partie, mais il n'aime pas ok), mais il fera toujours attention à être correctement habillé (et pouvoir voler en toutes circonstances).
Ou pour paraitre un peu plus jeune. Il a du mal à accepter de vieillir. Oui, il dépense une fortune dans les produits cosmétiques pour lutter contre les rides et autres déficiences de la peau (la légende raconte qu'il a appris auprès de l'une de ses anciennes professeures...). C'est son plus grand secret.

D'un point de vue physique, il n'y a pas grand chose d'autre à dire. Des cheveux châtains, tirant sur le blond selon les jours. Des yeux verts. Une barbe qu'il prend soin d'entretenir (ça lui donne un côté plus viril d'après sa propre vision). Toutes les caractéristiques du bon sorcier américain en somme, mais bon, la génétique, il n'y peut rien.  

Histoire

Quand je disais que Theo est né sous une bonne étoile, il est avant tout né dans une bonne famille. Des parents riches au sang pur, il y a pire départ dans la vie. Pourtant, il ne dira jamais garder de bons souvenirs de son enfance. Des parents également souvent absents, une éducation (si on peut parler d'éducation avec lui) faite par des précepteurs, une forte capacité à faire des conneries déjà, il n'y a que sa sœur qui égaye ses souvenirs. De trois ans sa cadette, il lui a toujours voué un amour inconditionnel.

Les années passent et il entre à l'école, Ilvermorny évidemment. Mais s'il décevait déjà régulièrement ses parents pas son comportement (et son temps passé sur un balai plus qu'à étudier la magie), son intégration dans la maison de Thunderbird n'a pas fait remonter l'estime qu'ils lui portaient. Il faut dire que cette maison a davantage la réputation de regrouper les trublions que les futurs dirigeants du pays.

Mais Theo lui, il est content d'être à Thunderbird. Déjà, on ne l'embête pas trop avec tous les points qu'il fait perdre. Parce que franchement, il y a peu de choses qu'il faisait mieux que de braver toutes les règles en place. A part peut-être voler. Sa grande passion. Il a toujours adoré la Quodpot. C'est d'ailleurs bien la seule matière dans laquelle il arrivait à se démarquer. Positivement j'entends.

Mais ce qu'il faut surtout retenir de cette époque, c'est une entente aussi étonnante qu'exceptionnelle qui s'est nouée avec le directeur de l'époque. Agilbert Fontaine. Une attention que lui portait l'étrange bonhomme qui le gênait au début, mais au fil des années, il a appris à apprécier cette relation si étrange qui les liait. Une relation surtout construite autour de multiples lettres.

Oh, n'allez rien vous imaginer de romantique là dedans. Loin de là. L'ancien directeur avait plutôt tendance à lui parler par énigmes, faisant du charabia leur langage de prédilection. Mais ce sera surtout à sa sortie d'Ilvermorny que Theophile commencera vraiment jouer le jeu.

Une sortie plutôt précoce, pour rejoindre la prestigieuse équipe de Quodpot de New York, son rêve depuis tout gamin. Sans aucun doute la partie de sa vie qu'il préfère. Des années passées à voler sur un balai pour attraper des balles, que pouvait-il réussir de mieux ?

C'est aussi à cette époque qu'il rencontre celle qui deviendra sa femme. Là non plus, rien de romantique. Un mariage totalement arrangé. S'il ne peut pas donner à sa famille le prestige qu'elle mérite (évidemment, il n'y a que les bouffons pour animer la galerie sur un terrain de sport) au moins peut-il encore lui assurer une descendance digne de ce nom. Mais là encore, Theo aura fait de la résistance, et il faudra attendre plusieurs années avant qu'il n'accepte ce mariage.

Parce que sportif, c'est une carrière courte évidemment. Quand il fut définitivement trop vieux pour continuer à concurrencer les petits jeunes qui sortaient de l'école, Theo a d'abord commencé par reprendre l'équipe en tant que manager. Mais ce fut un bel échec. Après ça, plusieurs années de vide, à ne pas savoir où aller. Il n'avait plus de cartes pour continuer à tenir tête à son père qui se plaignait de son âge. Trente deux ans, il devient vieux.

Mais pas si vieux finalement, si on considère les quatre fils qu'il a aujourd'hui. Quatre fils "légitimes", se sentiront de préciser certains. C'est vrai qu'il n'a pas la réputation du mari le plus fidèle et dévoué qui soit. Que voulez vous, sa femme a beau être physiquement très agréable, ils ne partagent strictement rien, si ce n'est une soit disant pureté de leur sang.

Bon, Theo lui, il aurait bien voulu une fille, mais sa femme a fini par dire stop. A croire qu'il n'est pas suffisamment malin pour varier le sexe de ses enfants. Des enfants dont il est très proche. Il n'a jamais eu envie de reproduire le schéma que ses propres parents lui ont imposé.

Et des fils dont il pouvait rester proche, puisque dès qu'un poste de professeur de Quodpot s'est libéré à Ilvermorny, son bon vieil ami (oui, il commence à être âgé le coco) Agilbert n'a pas manqué de le désigner pour ce poste. Avant même d'avoir l'avis du principal intéressé, mais ce n'est qu'un détail. De toute façon, Theo ne pouvait pas refuser. Ni ne le voulait.

Ses années en tant que professeur, il les a largement appréciées. Un professeur évidemment très cool. Trop cool peut-être pour les parents les plus stricts. Mais après tout, il n'enseignait que le vol sur balai. Quelques années plus tard, quand son collègue quitta ses fonction, Theophile pris la suite comme directeur des Thunderbird. Là encore, il s'est appliqué. A sa façon. Il s'est assuré que ses petits protégés ne manquent rien de tout l'intérêt qu'il y a à vivre ses jeunes années dans un lieu aussi incroyable que peut l'être Ilvermorny. Les cours apprennent certes beaucoup de choses, mais ce sont les expériences personnelles qui permettent de se construire, de s'élever, et un jour de trouver sa place dans ce monde.

Il y a deux ans, ce fut au tour du vénérable Agilbert (personne ne connaitra jamais son âge !) de quitter ses fonctions. Le bonhomme n'a jamais rien perdu de sa prestance mais, d'après ses dires, il n'a plus l'énergie suffisante pour continuer à assurer son rôle auprès de la plus jeune génération. Et c'est sans grande surprise qu'il demanda (oui, cette fois il a bien demandé) à Theo de prendre la relève. Une demande à laquelle il répond une fois de plus positivement.

Si on lui avait demandé, du temps où il était étudiant, où est-ce qu'il se voyait à cinquante ans, jamais il n'aurait envisagé le poste de directeur d'école. Mais, au final, ça lui plait bien. Il n'a jamais eu peur des nouveaux challenge, quels qu'ils soient. Et si beaucoup (dont des professeurs) doutent de sa capacité à assurer correctement un tel rôle, lui, il en est persuadé, il va assurer !