Physique & Caractère

Ismael est très élancé du haut de son mètre quatre-vingt-dix. Sa métamorphomagie lui permet de changer de coupe et de couleur de cheveux en quelques secondes, et le sorcier ne s’en prive pas.. En revanche, s'il lui arrive de porter une petite barbe de trois jours, jamais il ne la laissera pousser davantage -et la moustache, encore moins ! Il ressemble à son grand-père autrement !!. Ismael a un regard de chat; ses iris noirs brillent de milles étoiles de malice que souligne trop souvent un large sourire. Le plus notable chez Ismael, en plus de sa taille et de ses jolies boucles, c'est son style unique et flamboyant par lequel se traduit son caractère : des costumes et des vestes très colorées, aux motifs extraordinaires, parfaitement excentriques.

Parce que c'est ce qu'il est Ismael, excentrique. Des manières, des couleurs, une voix qui porte, qui s’exclame, qui se fait entendre, un rire tonitruant. Notre ami est un vrai bavard, vrai de vrai, capable de faire la conversation seul ou à partir de rien ; non pas qu’il ait une peur ou une angoisse quelconque du vide -non non ; notre métamorphomage, tel un occamy, occupe tout l’espace qu’on lui offre. Cette attitude n’est pas volontaire, Ismael ne cherche pas spécialement ni à déranger ni à provoquer -quoique ; il est, simplement, et sa condition de métamorphomage n’y est pas pour rien. Un rayon de soleil iridescent, fantasque ; une comète à la traîne scintillante qui fouette les vieilles étoiles fatiguées sur sa route ! Cette extravagance ne quitte jamais Ismael, qu’il soit seul chez lui -il danse, en étude de processus complexes de métamorphose -il chantonne, devant toute une classe de troisièmes années pour un cours de deux heures -il fait le clown, ou devant une audience de dignitaires et de politiques internationaux pour d'interminables négociations -the show must go on ! Tout semble lui glisser dessus comme si toute la gravité du monde avait disparu. Ismael a décidé de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et en a fait sa philosophie de vie.

Bien sûr, notre cher ami n’étant ni stupide ni totalement dépourvu de bon sens, il est capable de faire preuve d’un grand sérieux -à savoir qu’il se montre cinglant et intransigeant, en quelques occasions comme devant l’usage de la magie noire -c’est trop facile la MN, ça dévore l’âme et ça rend laid, la violence gratuite -la violence doit être légitimée, ou l’incompétence chronique -les idiots et les fainéants qui ne se donnent pas la peine, au placard, pour donner quelques exemples. Ismael est un esprit libre, vif et particulièrement exigeant à l’image d’un sympathique savant fou ; il a, en revanche, tendance à en attendre autant des autres -de l’esprit critique que diable ! Il aime surprendre et être surpris. Ismael dégage cette aura qu’ont les personnes humbles mais sûres d’elles. Gagner sa confiance est une chose toute aussi facile que la perdre. Heureusement pour vous, le métamorphomage n’est pas rancunier.

Histoire

Une enfance ordinaire comme peut l’être celle d’un petit sorcier dans une famille de sorcier à ceci près que vous êtes métamorphomage et ballotté entre deux pays, telle a été la jeunesse d’Ismael. Ses premières années de vie au Liban, dont il ne garde aucun souvenir, avant de partir pour la France, dont il ne garde pas beaucoup de souvenir non plus, avant un retour au Liban pour être placé chez son grand-père dont il a vraisemblablement hérité de ce particularisme magique qu’il a dû apprendre à maîtriser, et où ce sont alors fait ses principaux souvenirs. D’aussi loin qu’il s’en rappelle, Ismael a toujours été heureux ; enfin globalement heureux. Des moments de cuisine avec sa grand-mère dans des senteurs méditerranéennes d’ail, de thym et d’huile d'olive, qui rythmaient des journées de promenade au soleil dans de grands espaces entre la montagne et la mer des Monts Liban qu’entrecoupaient principalement l’apprentissage de la métamorphomagie qui prenaient la forme de séances de méditation et d’exercices de respiration. Ismael voyait ses parents presque tous les week-ends parce que la magie a toujours eu cela de formidable qu’elle abat les frontières, et il passait les vacances avec eux dans le sud de la France. Une vie à cheval sur deux pays, deux cultures, deux langues, deux rythmicités voisines avec lesquelles Ismael a grandi sans que cela ne soit jamais un problème. Le fantasque du petit garçon était déjà là pour absorber, mixer et assimiler tout cela pour en faire un original.

Son adolescence n’en a pas été pour le moins différente sinon qu’elle a cela d’ingrat pour toutes et tous. Un bouillonnement d'hormones qui rend difficile sa maîtrise de lui-même du jeune métamorphomage et qui donne sujet à quelques moqueries mêlées de fascination de la part de ses camarades de Beauxbatons où Ismael étudie alors la magie. Les choses s’inversent, il vit désormais en France et passe les vacances au Liban. La vie est faite alors d’un savant mélange d’études, pour lesquelles le jeune sorcier se montre particulièrement brillant dès lors que cela l'intéresse -à savoir deux ou trois matières seulement dont la métamorphose, d’amourettes et de drama d’écoliers hauts en couleur. Rapidement, le garçon fait du port de l’uniforme bleu son combat : il souhaite voir disparaître cette robe qu’il trouve “triste comme la pluie”. Ces tentatives restent infructueuses alors pour se faire entendre, Ismael transforme la sienne -sa taille, sa forme, sa couleur, avec des broderies et des écussons outranciers, et arbore une couleur de cheveux rose vif. Cela lui vaudra plusieurs rappels à l’ordre qui ne l’empêcheront pas de partir en échange scolaire à Poudlard pour sa cinquième année -ce que le fiasco du Tournoi des Trois Sorciers l’année précédente avait bien failli provoquer. Ismael a fait des pieds et des mains pour y parvenir, et comme quand il a quelque chose en tête, il ne l’a pas ailleurs, cette bourrique a pu partir. A l’issue de cet échange, le jeune sorcier entretient une relation épistolaire avec un Poufsouffle sur plusieurs années. Ce dernier, un certain Collins Davies, le tient informé de la descente aux enfers du Royaume-Unis suite au retour du prince des Ténèbres. La famille El Raey, à la demande insistante d’Ismael, accueille les Davies, des moldus, durant la Deuxième Guerre des Sorciers pour les cacher des Rafleurs. Collins est le premier amoureux d’Ismael. Les Davies regagnent l’Angleterre après des mois de cohabitation avec les El Raey. Collins n’a pas pu passer ses examens de fin de cycle et retourne donc à Poudlard l’année suivante dans ce but. Ismael quant à lui entame des études approfondies en métamorphose à l’étranger. Il part pour le Kenya. Sans que ce ne soit jamais vraiment dit, leur relation se détricote à ce moment-là même s’ils restent aujourd’hui encore en bons termes et se voient occasionnellement.

C’est donc au Kenya que Ismael étudie et travaille avec un sorcier nommé Kelvin Omondi. Le Pr Omondi est une sommité en matière de métamorphose, notamment en ce qui concerne l’animagie, et le jeune métamorphomage est ivre d'étudier avec lui. Ismael aiguise son esprit à ses côtés et perfectionne sa métamorphomagie grâce aux méthodes innovantes du professeur. Il publie un Traité général de métamorphose comparée - de l’Afrique à l’Europe, qu’il continuera d’agrémenter à mesure de ses recherches. Le sorcier fait des progrès prodigieux tandis que son mentor le guide sur la voie de l’animagie. Ismael souhaite éprouver la métamorphose sous toutes ses formes et adopte une approche pluridisciplinaire alliant science des potions, alchimie, runes et un peu d’arithmancie qui fait vite parler de lui. Quand le métamorphomage achève le processus lui permettant de devenir un animagus, il a alors une véritable révélation. Les sensations de cette métamorphose sont si fortes, si vibrantes… Ismael est bluffé. Cela n’a rien à voir avec les tours que lui permettent la métamorphomagie et l’amène à reconsidérer tout ce qu’il a appris jusque-là. La métamorphose animale sera son nouveau bac à sable. Ismael commence donc des travaux spectaculaire sur la métamorphose animale partielle. Il a depuis publié un traité sur le lien entre phylogénie et métamorphose animale ainsi qu’un essai sur la place que pourrait tenir dans la société magique ce type de métamorphose incomplète et contrôlée, qu’elle soit ou non réversible, dans lequel il interroge le concept d’hybridisme.

Ismael, après onze années passées au Kenya auprès du professeur Omondi et sa renommée faite, regagne la France sur l’engagement de Beauxbatons à lui octroyer une chaire de professeur junior de métamorphose. En parallèle de ses enseignements, Ismael poursuit son travail de recherche sur la métamorphose animale qu’il publie régulièrement. Lorsqu’il apprend que l’une de ses élèves est un loup-garou, le sorcier se met en tête de trouver une solution qui en soit une vraie : un remède à la lycanthropie. Il est certain qu’à la frontière entre les potions, l’alchimie et la métamorphose se trouve la clef pour lever cette malédiction. Le jeune professeur travaille d’arrache pied dans un groupe international de médicomages et d’alchimistes sur cette problématique. Il deviendra très proche de son élève malgré l’horreur de la lycanthropie à ses yeux. A l’aube de ses quarante ans, Ismael se voit finalement confier un siège à la section française de la Confédération Internationale des Sorciers où il œuvre principalement au développement de la recherche magique et de l’éducation. Le métamorphomage n’a pas de beaucoup de place dans sa vie pour une tierce personne : tout son temps va à ses élèves et à ses recherches et ses relations amoureuses se trouvent broyées entre les deux.