Physique & Caractère

Charles est un homme assez court sur pied et plutôt bedonnant. Toujours tiré à quatre épingles, il arbore une petite moustache qu’il peigne et lisse avec soin chaque jour. Il l’égalise chaque fois que nécessaire, car elle doit rester parfaite. Tout doit être symétrique, propre et rangé sur lui comme autour de lui. Il prête une attention extrême à l’image qu’il donne de lui-même. Il lui importe que ses cols soient toujours parfaitement en place et que ses chaussures soient impeccablement cirées. En plus de son allure, il tient à ses manière, marchant tel un dandy du dix-neuvième siècle. Il tient à se comporter en gentilhomme en tout temps et en tout lieu. Il réprouve toute forme de crime.

Les deux principales caractéristiques de Charles sont son intelligence et son orgueil. Si l’on ne peut nier qu’il est brillant et qu’il est encore plus doué pour résoudre des crises à l’aide de ses petites cellules grises que de sa baguette, il en est bien conscient et n’hésite pas à le revendiquer. Fier de ce qu’il est, et notamment de sa patrie, toutes ces années à vivre en Angleterre ne lui font pas oublier qu’il est belge et qu’il le sera toujours. Bienveillant, surtout avec les victimes, il est capable d’une grande considération et d’un certain doigté quand il a affaire aux innocents.

S’il est un fin psychologue, analysant beaucoup les comportements afin de trouver les réponses, il peut se montrer très égocentrique, ce qui peut nuire à ses analyses, dans un premier temps, même si en général, il finit par trouver la réponse malgré tout. Il le doit essentiellement à son perfectionnisme et à son horreur de laisser une affaire irrésolue. Courtois et doté d’une grande morale, il a parfaitement la stature qu’il faut dans les hautes sphères, mais il peut parfois être obséquieux et têtu, ce qui lui vaut quelques inimitiés.

Histoire

Charles naquit en 1974 en Belgique dans la famille sorcière de De Clerc. Cette famille avait toujours été fière de son appartenance à la Belgique et honorait la famille royale moldue belge, tout en cultivant leur héritage sorcier. Au moment de sa venue au monde, il avait déjà un frère aîné qui se vit offrir rapidement des grimaces face à sa propension à courir et à jouer dehors. Le jeune Charles n’avait pas le désir de l’accompagner. La vie le dota également d’une jeune sœur cadette qu’il aimait tendrement et sur qui il veillait, même s’il n’avait jamais aimé se battre.

Dès son plus jeune âge, Charles manifesta un dégoût profond à l’égard de tout ce qui pouvait constituer du désordre ou de la saleté. Il prenait toujours soin de ses vêtements, mécontent quand ceux-ci n’étaient pas pliés correctement. Dans sa chambre, chaque chose était à sa place selon une organisation logique dans son esprit. Il ne supportait pas que l’on change son organisation. Ses parents le laissaient donc généralement ranger seul sa chambre. Au moins, on pouvait être sûr que tout resterait en ordre.

A onze ans, il entra dans l’école française de Beauxbâtons, au sein de la maison Aloysia. Il avait du mal avec des matières comme les potions ou la Botanique qui lui demandaient de mettre la main dans la terre ou de toucher des choses déplaisantes, mais son désir de performer était le plus fort. Muni de tabliers et cherchant à protéger son uniforme au delà de tout, il réussit étonnamment dans ses études. Il se découvrit une appétence naturelle pour la magie protectrice, ou la magie d’entrave. Il développa même finalement un goût pour la Botanique, appréciant la beauté naturelle et spontanée d’une fleur.

Socialement parlant, Charles n’était pas particulièrement populaire. Il pensait évidemment le contraire, persuadé que son comportement impeccable était un exemple pour tous, mais sa perception était d’ores et déjà en décalage par rapport à ses condisciples. Il n’était pas un grand séducteur, bien qu’il soit d’une galanterie extrême. Il eut quelques brefs flirts, mais son adolescence fut davantage peuplé par la réflexion que par les échanges sociaux, même s’il se fit malgré tout une poignée d’amis loyaux. Ces amis lui suffisaient amplement et il n’estimait pas avoir besoin d’être entouré d’un grand nombre de personnes. Il affirmait préférer la qualité à la quantité.

En sortant de l’école, il intégra la brigade de police magique de Belgique. Il était davantage sollicité dans les enquêtes qui demandaient de la réflexion et de la psychologie. S’il savait évidemment faire usage de magie lorsque cela était nécessaire, ce n’étaient pas les compétences qui étaient les plus précieuses pour lui au quotidien. Il se battit une réputation au sein de la brigade et entretint une vraie relation de complicité avec tous les membres de la brigade, formant tous un groupe fraternel et soudé. Il devait toujours garder un souvenir impérissable de ces années passées au sein de la police magique de son pays natal.

En 1996, quelques mois avant qu’il ne prenne son poste à Poudlard, la brigade magique reçut la visite de Maugrey Fol-Œil qui enquêtait sur un trafic et plusieurs meurtres de moldus. D’après ce qu’il avait découvert, le coupable se cachait en Belgique et la brigade allait devoir l’aider à débusquer la crapule. Fol-Œil et Charles s’apprécièrent étonnamment rapidement malgré des attitudes très différentes. Alastor était bien plus abrupt et beaucoup moins policé que Charles mais il était fort et courageux et Charles était intelligent et savait trouver des réponses.  Ils s’entendirent aussitôt et se respectèrent mutuellement. Ils résolurent ensemble cette affaire.

Charles avait assez impressionné Fol-Œil pour qu’au moment où la guerre éclata et où le Seigneur des Ténèbres commença à vouloir prendre le contrôle du monde des sorciers, il appela le belge à la rescousse. Celui-ci débarqua à Londres, enquêtant pour le compte de l’Ordre, utilisant ses compétences pour lutter contre lui. Après la défaite du Seigneur des Ténèbres, Charles demeura à Londres, vivant en temps de détective privé. La vie était plus satisfaisante pour lui comme ça. Il continuait d’aider les autorités de la ville tout autant qu’il le pouvait. Il se fit un nom et devint célèbre. Il se fit connaître comme une célébrité locale.