Je marche seul [Félix et James]

2020. Le monde sorcier aussi avait été impacté par une certaine pandémie moldue. Si la plupart des pays avaient échappé au blocage en empêchant les relations avec les moldus, mais en laissant les sorciers libres de leurs mouvements, le voyage entre les frontières était très mal vu.

Moi, je m'en fichais. Et mon employeur le savait très bien. Un riche homme d'affaire européen voulait agrandir sa collection personnelle d'oeuvres d'art. Son petit plaisir coupable ? Les civilisations disparues. J'avais dit oui, évidemment, si je me contentais d'explorer ma cave pendant des mois je risquais au mieux de trouver des moutons de poussière. Et puis, il fallait bien que je gagne ma vie. Ce petit contrat me permettrait d'être à l'abri jusqu'à la fin de l'année.

Alors j'avais emprunté quelques cheminées de transplanage, direction le Pérou, puis j'avais loué une voiture avec chauffeur, n'ayant pas le permis. Ensemble, nous avons roulé jusqu'à une forêt qui n'avait pas grand chose de remarquable. Du moins, pour quelqu'un d'autre que moi. J'avais étudié l'histoire et les légendes Incas, et des contacts m'avaient dit que dans un village péruvien, des rumeurs évoquaient un temple enfoui. Cela n'avait pas vraiment de sens, un temple se devait d'être visible. Il y aurait dû avoir au moins une ruine, pas un trou...

Le chauffeur moldu avait dressé un camp, pendant que je m'éloignais dans la forêt. Je travaillais comme ça : seul pendant les explorations. Après une demi-heure de marche, je tombai sur une petite butte de terre. Une ouverture était totalement visible dedans. De la terre semblait remuée autour. Etrange. C'était sensé être abandonné et oublié. Un animal aurait creusé un terrier pile à cet endroit là ?

Je sortis ma baguette, lançai un "Lumos", et entrai. Après quelques mètres, le sol était en pierre, les parois aussi. Ce n'était pas tant caché que ça. C'était improbable que personne n'ait trouvé ce lieu avant moi. Mes contacts avaient-ils voulu me mentir ? Tandis que je m'interrogeais sur l'étonnante facilité pour parvenir ici, un escalier commença à me faire descendre. Les choses allaient devenir plus intéressantes.

Les murs, affreusement basiques jusqu'alors, commencèrent à s'orner de fioritures, de peintures décrépies. Je pouvais distinguer, assez difficilement, des silhouettes, toutes proches les unes des autres. Je supposai qu'elles représentaient une armée. Toutes étaient orientées dans la même direction que ma marche. Puis, une grande porte en pierre me fit face. Des cordes étaient suspendues devant, et toutes avaient des noeuds, tantôt simples, tantôt en huit. Je reconnus le principe de quipu.

Lancé de dé d'intelligence (stat 15/20)

Nombre aléatoire (0,20) :: 2

Si le résultat est 15 ou moins :
Je ne connaissais pas spécialement ce type de langage, mais je me souvins qu'il concernait des chiffres, des opérations mathématique, ou des échanges commerciaux. S'il était compliqué de lancer à la fois un lumos et un sort de traduction, il n'était pas impossible pour moi d'allumer une torche le temps de traduire, ce qui s'avérait être une équation.

Après avoir vérifié les entrelacements, je parvins à isoler un groupe de 9 nœuds simples, un groupe de 5 nœuds simples, un nœud compliqué à 6 tours. 956. C'était la réponse. Super. Et ?
Il n'y avait pas de sonnette, alors je me frappai, pendant un temps qui me paru une éternité, 956 fois. La porte s'ouvrit sur un couloir d'environ un mètre de large, et autant de haut. J'allais devoir me baisser pour la suite. La difficulté : une boule presque aussi large que le couloir me bloquait le passage. Ca sentait le labyrinthe à faire à l'aveugle...

Si le résultat est strictement supérieur à 15 :
Je ne connaissais pas spécialement ce type de langage, mais je me souvins qu'il concernait des chiffres, des opérations mathématique, ou des échanges commerciaux. Ca sentait l'entrepôt de marchandises. J'espérais qu'il était encore bien rempli, et d'objets précieux.
J'attrapai une corde, défi un noeud, et une trappe s'ouvrit sous mes pieds. Tel un personnage de cartoon moldu, j'eux l'impression qu'une poignée de secondes s'écoulèrent avant que finalement, la gravité m'emporte dans une chute, dans une totale obscurité.

Mon séjour en Amérique du Sud se prolongeait plus que je ne l'avais anticipé. Le carnet de mon oncle faisait mention d'un temple caché sur le continent mais je n'étais pas parvenu à déterminer lequel, et des temples dans le coin, on n'en manquait pas...

Après avoir fait chou blanc en Colombie et au Vénézuéla, je mis le cap vers le Pérou sur les conseils de mon guide. Il m'avait indiqué précisément le trajet et l'entrée mais ne pouvait pas m'accompagner car il était engagé pour un autre contrat. Pas grave, selon lui il était relativement facile à trouver et je n'aurai pas de mal à m'en sortir tout seul.

En effet, après quelques kilomètres de marche dans la jungle je tombais sur une entrée juste entravée par quelques liannes. Temple "perdu" faut le dire vite... La seule différence entre ce temple et un lieu touristique c'était vraiment qu'il était pas à côté d'une ville cool, à part ça il manquait juste la boutique de souvenirs.

Il y avait un escalier qui descendait sous terre, baguette en main je l'empruntais et me retrouvais dans une grande salle proposant une énigme mathématique basique. Un peu fastidieuse mais c'était un procédé que je maitrisais, je l'avais déjà rencontré souvent dans des bouquins.

Je parvins sans difficulté à passer cette première salle et m'embarquait dans un labyrinthe dont la principale difficulté résidait dans son caractère exigu. Il fallait se casser le dos pour avancer mais hormis cette contrainte il n'était pas bien compliqué. Je décidais d'avancer précautionneusement en gardant ma main droite sur la paroi et en avançant sans jamais la décoller du mur. C'était peut-être pas le chemin le plus court, mais c'était une manière infaillible de se sortir d'un dédale fixe. Il n'y avait pas de piège, ou alors j'ai eu de la chance.

Après une petite demi-heure à me casser les lombaires, je fus enfin capable de me redresser. Je m'étirai et fit tourner ma baguette pour éclairer cette nouvelle salle. Une grande porte se trouvait en face de moi, de l'autre côté de la pièce, qui ressemblait plutôt à un long couloir, les murs étaient évasés, ce qui était assez surprenant. Le sol présentait un damier parcouru d'un long trait serpentant à travers les dalles.

Je décidai de rester un moment à l'entrée pour réfléchir un peu et ne pas tomber bêtement dans un piège quand j'entendis du bruit derrière moi.
Je rangeais ma baguette et me mis dans un recoin derrière une jarre en terre cuite pour avoir l'avantage de jauger de la menace potentielle.

Un petit coup de baguette, et je déplaçai la boule vers l'avant. Elle roula quelques mètres avant de heurter un mur. Je voulus la bouger sur le côté, d'abord à droite, puis à gauche, mais rien à faire : elle ne bougeait pas. Ah. Tant pis pour jouer à la loyale, je lançai un Reducto pour qu'elle atteigne la taille d'une petite bille. Je la saisis. Ce n'était pas un très beau trésor, mais je saurais peut-être en tirer quelques galions une fois sa taille normale rendue.

Je vis que des pierres éboulées étaient la cause du blocage. Peu étonnant. J'espérais juste que s'il y avait une autre énigme, son mécanisme ne serait pas grippé.

Je continuai mon chemin dans ce qui s'avérera être une dédale tout ce qu'il y avait de plus classique. Je l'empruntai en tournant dès que possible à gauche.

Bon gré mal gré, je parvins à un long couloir, dont le sol en damier me rappela une ancienne aventure, où je dus faire attention où je mettais les pieds sous peine de déclencher le tir de quelques volées de flèches. Un grand classique des tombeaux piégés, je ne m'en lassais pas. Il y avait quelques gros vases sur le côté mais ils ne m'intéressaient pas vraiment, je n'y prêtai donc pas attention.

Je me mis à plat-ventre pour observer de plus près les premières rangées de carreaux. S'il y avait un mécanisme, les dalles suspectes auraient sûrement une hauteur différente.

Jet de perception (Stat : 10/20)
Si moins de 10 :
Le sol avait travaillé. De là où j'étais, toutes les dalles semblaient de travers. Impossible de déterminer quoi que ce soit en comparant simplement la hauteur. Je me relevai, observant d'un peu plus haut si quelque chose se détachait.

La jointure entre les dalles était presque partout de la même couleur, mais une sorte de chemin était dessiné, contournant certains endroits de la salle, qui pouvaient au choix, soit être les seuls endroits piégés, soit les seuls endroits où je pouvais marcher en sécurité.

Je ressortis la petite boule de ma poche, la fis grandir pour qu'elle atteigne la taille d'un ballon, puis je la lançai sur le premier endroit à tester.

"Bang."

Le bruit résonna, suivi par une volée de flèches qui s'écrasa dans le mur d'en face. J'étais fixé.

Je me mis donc à suivre les indications ancrées dans le sol, et avançai vers la prochaine étape.

Si strictement plus de 10 :
Il n'y avait pas la moindre dalle qui ressortait du lot. Ou pire : aucune n'était droite. Le sol avait travaillé, pendant toutes ces années.

Ce petit coup d'œil au sol me fit cependant remarquer que le sol était légèrement incliné, en direction de la porte. S'il avait fallu amener la boule jusqu'ici, il n'était pas déconnant que le lourd objet de pierre finisse sa course de lui même.

Je sortis la bille de ma poche, lui redonnai sa taille initiale, puis je donnai un peu d'élan au lourd objet en le poussant du pied. Elle roula, roula, déclenchant sans surprise des dizaines de tirs en provenance de la gauche et la droite, mais des projectiles légers ne pouvaient rien face à de la roche solide. La sphère atteignit la porte, et dans un grand craquement, la traversa.

Ce qui ne me réjouit pas, cependant, ce fut le tremblement du sol qui débuta au même instant. Ça n'augurait rien de bon. Mais je devais aller jusqu'au bout alors je m'élançai dans le couloir, profitant des salves déjà tirées pour ne rien risquer, et j'espérai atteindre la prochaine salle avant que le plafond ou le sol ne s'effondre.

Nombre aléatoire (0,20) :: 11