Brigadier magique en formation et émissaire de la Pologne.
Polonais et anglais.
Polonaise.
Royaume-Uni et Pologne essentiellement
Humain, sorcier.
Hommes, il ressent trop le lien maternel à travers ses interactions avec les femmes.
Célibataire.
Erable, moustache de fléreur, 32cm.
Legilimancie et occlumancie.
Corbeau.
Il est entouré de sa famille dans une petite maison très simple, un chocolat chaud à la main et sa mère lui massant les épaules.
Pawel qui disparaît comme on chasse de la fumée, pour laisser un immense vide en lui.
Physique
A première vue j'ai un physique assez commun : je fais un bon mètre soixante-treize et je pèse soixante-cinq kilos. Je ne suis donc ni trop petit ni trop grand, ni obèse ni particulièrement musclé. On pourrait même dire que je suis un peu chétif en fait, mais ça ne se voit pas trop quand je suis habillé. Je fais du sport pourtant, mais j'ai également de faibles moyens pour me nourrir, alors ça n'aide pas. Mais je fais quelques efforts pour prendre un peu de masse, je ne suis plus aussi maigre qu'auparavant.
Au sujet du manque de nutrition, j'ai beau venir de la rue, je reste fier de comment j'ai réussi à m'en sortir jusqu'ici. Je ne suis en effet pas du genre à me laisser abattre, je déborde d'énergie à revendre pour parvenir à mes fins, même s'il est parfois compliqué d'alimenter ladite énergie. Celle-ci peut d'ailleurs se voir dans mes yeux, qui sont d'un bleu pétillant trahissant ma joie de vivre. Je n'y prête pas trop attention toutefois, pas plus qu'à mon nez qui se veut plutôt quelconque : assez petit en profondeur, mais peut-être un peu plus large que la moyenne.
Non, l'élément auquel j'accorde clairement le plus d'importance, ce sont mes cheveux. Ils sont sacrés : je trouve que la chevelure donne souvent une importante première impression, alors ça s'entretient pour mener autrui à se faire l'avis désiré sur soi. Du coup, j'y passe très souvent ma main droite - en bon droitier que je suis - pour m'assurer que tout tient bien en place ou pour me recoiffer si nécessaire. Pourtant avec la tonne de gel que je mets, ce n'est pas si souvent que ça le soit finalement...
Sinon, mes cheveux sont châtains au naturel, et il est hors de question que je leur fasse subir l'affront de les teindre. On verra quand j'aurai des cheveux blancs peut-être. Ah et ne me parlez pas de calvitie. Puis ils sont sacrés : je... attendez ! Je me répète non ? Tout ça pour dire que je les entretiens plutôt courts, mais avec assez de longueur pour leur donner l'orientation que je souhaite. En général, c'est assez raide à l'arrière. Mais devant, ça peut partir dans tous les sens selon les jours, ça va onduler, boucler, friser... Bref, ça vit.
Hormis mes cheveux, j'ai une pilosité quasi inexistante qui me fait souvent passer pour très jeune, parfois plus que je ne le suis réellement. Sûrement parce que je suis résistant au froid, j'ai en effet particulièrement peu de poils, je suis presque imberbe. Ca rend ma peau très douce, parfaite pour des massages !
Dernier détail amusant : on dit que j'ai une voix suave. En fait, ça dépend un peu de mon état d'esprit. Dans un environnement calme, elle l'est tout autant et s'avère même plutôt apaisante, voire envoûtante si je le veux. Par contre dans une situation d'urgence ou mouvementée, elle s'avère davantage "normale", pas trop aigüe mais clairement pas grave.
Caractère
La première chose que l'on remarque chez Ludwik, c'est en général son sourire avenant qui en dit déjà long sur sa facilité à approcher les autres ou à se laisser approcher. Très ouvert et à l'écoute, nouer des relations sociales n'est jamais vraiment un problème pour lui. Il faut dire qu'il déborde d'énergie aussi, mais tout en sachant la canaliser, lui permettant d'être particulièrement actif et présent sans pour autant se montrer lourd ou trop insistant. Par extension, il est aussi très volontaire, se proposant généralement toujours pour accomplir une bonne action ou pour accepter une mission périlleuse ou délicate.
Ludwik a ainsi plutôt bon fond, étant positif et rarement défaitiste. Il est aussi du genre à aimer rendre justice, détestant l'injustice et les inégalités, et il sait se donner les moyens pour atteindre ses objectifs. Son énergie et ses ambitions en font quelqu'un de déterminé, prêt à se battre et à travailler dur pour obtenir ce qu'il désire. L'y aidant également, il possède un très bon sens de l'improvisation et une excellente capacité d'adaptation, choses nécessaires sachant qu'il n'est absolument pas porté sur la violence : il préfère nettement la subtilité pour parvenir à ses fins. Cela peut toutefois le rendre un brin manipulateur aussi, mais en gardant ce bon fond qui le caractérise tout de même. Il n'en abuse jamais à de mauvaises fins ou pour profiter des autres, utilisant ses compétences par nécessité en évitant de nuire aux innocents. En revanche, il a tendance à avoir réponse à tout, que ce soit à tort ou à raison... mais souvent consciemment.
Le jeune homme possède cependant une face un peu plus sombre, son plus grand secret qu'il tient à garder bien qu'il ne le connaisse pas vraiment totalement lui-même. Il s'agit de Pawel, qui est son "ami imaginaire", Ludwik ayant en réalité développé un trouble dissociatif de l'identité durant son enfance. Il est le seul à connaître son existence et en garde le secret, ne communiquant avec lui que mentalement. Il s'agit d'une double personnalité ayant essentiellement un rôle d'ami et de confident, ainsi parfois que de guide et de conseiller ; bien que des désaccords puissent survenir et parfois mener à des comportements non habituels de la part de Ludwik auprès d'autrui. Sans être possédé par Pawel, il peut lui arriver de se sentir davantage comme spectateur de son corps et sembler ne pas agir totalement selon ses propres convictions. Il lui a entre autres permis d'oublier de nombreux souvenirs traumatisants, que Ludwik ignore encore à ce jour.
Parmi ces souvenirs et autres vestiges de son passé, il en garde plusieurs heureux ou utiles au quotidien. Il excelle dans le vol à la tire par exemple, ainsi que dans le crochetage. Le vol est toujours pratique, même dans son métier ; le crochetage l'est un peu moins avec la magie, mais ça reste toujours utile à défaut de pouvoir recourir à sa baguette. Il a aussi développé une grande résistance au froid, bien qu'à contrario il supporte un peu moins les fortes chaleurs. En souvenir de sa mère, il est très tactile et adore les massages (surtout les recevoir). Il conçoit difficilement un contact pouvant aller plus loin que cette douceur avec une fille sans briser la magie du massage cependant, mais pas avec un garçon. Davantage en mémoire de son frère, il adore danser et laisser son corps exprimer sa liberté et sa joie. Et hérédité de son père : il a un pêché mignon pour le chocolat chaud, qu'il pourrait boire à tous les repas, tous les jours de l'année. En conclusion, malgré son enfance difficile, Ludwik reste quelqu'un de très déterminé, souriant et heureux.
Histoire
Je ne me rappelle pas bien mon enfance avant la rue. J'étais vraiment petit quand nous avons tout perdu et que notre nouvelle maison fut notre ancienne voiture. Bien sûr, c'était toujours une voiture, mais puisqu'elle ne roulait plus faute de pouvoir l'alimenter, nous avons fini par la considérer autrement. Car la priorité, c'était déjà de nous alimenter nous, et c'était assez compliqué comme ça pour ne pas chercher le moindre confort ailleurs dans l'immédiat.
J'avais quoi ? Peut-être cinq ans ? Ou six ? Je ne sais plus, c'est assez flou. Je ne me souviens plus de grand-chose de cette époque à vrai dire, les seuls bons souvenirs que je garde de nos jours heureux sont des paysages de montagnes enneigées et l'odeur du chocolat chaud que me préparait mon père pour me réchauffer quand je regardais ce panorama par la fenêtre, entre deux tendres massages procurés par ma mère. Par la suite, je n'en ai plus bu pendant des années, les massages se firent sans huiles essentielles et la neige devint bien laide tant son froid était mordant. Heureusement, je n'avais pas réellement conscience qu'elle était à ce point la cause de nos nuits froids, me permettant de l'apprécier de nouveau aujourd'hui où je n'en souffre plus.
J'ignore encore à ce jour les véritables raisons de notre chute. Ni mes parents, ni mon frère, ne m'en ont jamais parlé. J'étais trop petit pour comprendre, et ça n'allait pas durer. Ca évidemment, c'était ce qu'ils espéraient. Les quelques jours finirent par devenir des semaines, puis des mois. Plus le temps passait, plus la situation se dégradait : "il vous faut un domicile pour avoir ce travail", "vous êtes interdit bancaire sans rentrées d'argent", "un code vestimentaire est exigé pour ce poste", "nous ne pouvons pas vous prêter d'argent sans garanties d'un emploi". Un vrai cercle vicieux dont personne ne cherche à vous sortir, chacun se rejetant la faute pour justifier sa porte close.
Mes parents durent se faire une raison : cette situation risquait de s'éterniser, et le froid de nos montagnes polonaises n'était plus un lieu de vie viable pour nous. Pire : les services sociaux pouvaient intervenir à tout instant pour nous séparer de nos parents mon frère et moi. La meilleure idée qu'ils eurent pour éviter ça, ce fut de changer de pays, espérant sûrement que nous serions traités comme des immigrés sans papiers mais sans nous séparer si nous devions nous faire prendre. Malheureusement ou heureusement, l'occasion n'a jamais pu se présenter : alors que nous venions d'embarquer dans le premier navire qui devait nous amener vers des contrées plus chaudes et plus clémentes, où de meilleures opportunités nous attendraient, une descente de police eut lieu et tout le monde fut arrêté, émigrés comme personnel du bateau.
Etrangement toutefois, rien de dramatique n'arriva. Nous fûmes tous les quatre libérés sans autre forme de procès ni le moindre interrogatoire. Nous avons même été relâchés sur un terrain abandonné où nous avons pu squatter une maison en ruine, qui était d'un grand luxe face à une voiture au milieu de la neige. Il y avait même un pin juste à côté de la maison, nous offrant un agréable endroit où jouer avec mon frère, y utilisant une balançoire improvisée ou dansant à l'ombre de son feuillage. Seuls mes parents reçurent une discrète instruction claire et sans appel que je ne sus jamais : nous avions interdiction formelle de quitter le territoire.
Ce "relogement" et cette étrange façon de nous laisser réunis furent toutefois le seul miracle auquel nous avons eu le droit. Mes parents comprenant bien que notre situation n'allait pas pouvoir changer d'un coup de baguette magique, mon frère et moi avons dû commencer à contribuer aux maigres revenus familiaux. Nous étions souvent dans la rue, à mendier ou à voler passants et commerçants. Pendant quelques années, mon frère m'apprit tout de la rue, y compris à crocheter des serrures, me permettant d'y survivre en toute indépendance si nécessaire.
Malgré tout, la solitude se fit de plus en plus présente avec le temps. Nous étions extrêmement proches avec ma famille, c'est l'avantage des gens comme nous : nous sommes notre meilleure richesse. Mais je demeurais très jeune, mon frère avait six ans de plus que moi. A nos âges respectifs, ça restait un gouffre. J'avais besoin d'amis de mon âge avec qui jouer, avec qui me confier ou même tout simplement avec qui discuter de trucs d'enfants. C'est ainsi qu'est né Pawel, mon ami imaginaire comme diraient certains. Il était pourtant tout ce qu'il y a de plus réel pour moi tant il m'apporta de bienfaits psychologiques me permettant de garder le sourire.
Ton innocence est touchante, mon travail est admirable. Tu parviens à ne garder que les bons souvenirs de ta famille et de votre situation parce que tu oublies les autres, que je garde précieusement à l'abri de ton esprit. Aujourd'hui, tu prends conscience de mon existence car je me fais de plus en plus présent avec les années et qu'il n'est plus possible de la nier ; mais une fois de plus je parviens à rendre la réalité plus douce et acceptable pour toi.
Cela fait déjà plusieurs années que je suis à tes côtés pour t'aider à surmonter les épreuves difficiles. Tu avais la peau sur les os, même si ça s'arrange un peu depuis que tu manges davantage à ta faim à l'école. Comment crois-tu avoir supporté la douleur de la faim tout ce temps ? Ce vide grandissant et impossible à combler en toi... Ton esprit devait s'évader de ton corps pour que la souffrance de la malnutrition ne t'atteigne pas. L'odeur d'un chocolat chaud factice t'aidait à tenir le coup tandis que je m'occupais de te nourrir, te rendant la force physique qui te faisait défaut pour te battre et obtenir ce qui t'était nécessaire.
Ta force mentale aussi devait être épargnée pour que tu ne te laisses pas sombrer. Tu te devais de voir ta famille d'un oeil positif alors que la dépression était votre seul foyer. Je te laissais t'évader dans tes rêves pendant que je gérais les moments les plus sombres, étant ta seule bouée pour ne pas couler et te noyer avec eux lorsque tout espoir les abandonnait pour la énième fois. Il était indispensable que tu continues d'imaginer ton frère s'envoler vers d'autres cieux plus joyeux, sur votre balançoire accrochée à ce pin ; tandis qu'il gisait en réalité à terre, affamé et sans volonté.
Ta solitude était également bien plus prononcée que celle qui te fait aujourd'hui croire à mon arrivée. Tu n'étais pas vraiment là lorsque tu devais mendier seul, chacun de vous dispersés à des endroits différents dans les moments les plus difficiles où les dons étaient bien trop faibles. Tu "dormais" déjà quand tu subissais les coups d'individus sans scrupules envers les gens dans ta situation, qui te volaient tes gains ce qu'importe ton âge. Ce n'était pas la même douleur que la faim, celle-ci s'estompait en te transportant par la pensée dans les bras de ta mère et de ses tendres mais rares massages, tandis que je me recroquevillais pour toi afin de t'épargner de subir ces assauts incessants.
Je ne t'ai pas seulement apporté quelques bienfaits, je t'ai tout simplement permis de survivre. Tu serais mort sans moi, je n'en doute pas un instant. Tout comme je le serais sans toi. Ma plus grande victoire n'est donc pas dans ta simple survie : elle réside avant tout dans le sourire qui nait et grandit sur tes lèvres malgré ce que nous endurons. Et pour le préserver, j'ai conscience que tu ne devras jamais rien apprendre de tout ceci et que mon rôle consistera toujours à te préserver de ce monde cruel. Telle est ma vocation, la tienne est de vivre, dans tous les sens du terme.
Puis une simple lettre changea ma vie. Comment savait-on qui j'étais ? Que j'étais là ? Aucune idée, mais un tout nouveau monde s'offrit à moi, aussi incroyable et impensable que ça puisse paraître. Un monde de magie, de créatures fantastiques, de possibilités infinies. Mais seulement à moi... J'étais un né-moldu comme ils disaient, et moi seul avait obtenu ce don. La séparation avec la famille fut difficile, réussir à me trouver de quoi faire ma rentrée scolaire encore plus, mais l'opportunité de me sortir de là était trop belle pour mes proches : il était hors de question que je reste avec eux alors que j'avais une occasion d'intégrer une école et de me construire un avenir. Un avenir magique qu'ils ignoraient, mais un avenir qui pourrait me permettre de les tirer de là le moment venu.
Et pour ça, je savais que j'allais devoir me débrouiller seul. L'école de magie polonaise prônait le mérite pour former l'élite, il n'était pas question d'avoir le moindre traitement de faveur, et la situation personnelle de chacun n'était à aucun moment prise en compte. Le corps enseignant connaissait la mienne, mais ce n'était que mon problème : j'étais traité comme tous les autres, sans aucun passe-droit, et je devais mériter ma pitance. Mais ça m'allait, je ne voulais pas être privilégié d'une quelconque façon. Je commençais même à mentir et à garder mes secrets vis-à-vis de mes camarades, que je préférais laisser dans l'ignorance me concernant. Pawel ne disparut donc pas malgré l'arrivée de nouveaux enfants de mon âge. Même si je ne souffrais plus de la solitude, il était le seul à me comprendre vraiment, ne me confiant qu'à lui qui savait déjà tout. Je n'avais plus autant besoin de lui qu'avant, mais toujours un peu quand même.
La Couronne d'Or me fit rejoindre la famille Zły duch, autrement appelée "les démons". Ce n'était pas forcément très flatteur à mes yeux, mais au moins elle m'assurerait un avenir. J'avais tellement crains qu'aucune gemme ne s'illumine et qu'on me renvoie dans la rue sans autre forme de procès... Puis finalement avec les années, je découvris que toutes les familles étaient mises en avant, aucune n'était pointée du doigt qu'importe la créature qu'elle arborait. En fait, la mienne était même parmi les mieux vues avec l'aigle des Orzeł. Entre autres, elle était l'une des seules à offrir la possibilité d'apprendre la legilimancie.
Quand j'appris ce que c'était, ce fut un domaine qui m'intéressa immédiatement. Ca pourrait sans conteste grandement m'aider à garder mes secrets en surveillant qui s'en approchait. Mais ce n'était pas la seule raison, je devenais de plus en plus manipulateur avec le temps, j'en avais conscience... En même temps, je n'aimais pas la violence, alors il me fallait bien l'éviter par des moyens plus subtils. Mais ce n'était jamais en pensant à mal. C'était juste pour me protéger, mais toujours avec un bon fond. Je ne comptais pas en profiter pour léser les autres, au contraire une telle capacité pourrait même limiter les dommages collatéraux en l'utilisant bien.
Une autre capacité très liée m'intéressa tout autant : son opposée, l'occlumancie. Là aussi, le but était de protéger mes secrets, contre les legilimens cette fois-ci. Or, il s'avérait que j'avais la possibilité d'être formé sur ces deux matières grâce à ma famille de démons, ce qui me fit aussitôt l'apprécier beaucoup plus qu'à mes débuts. Débordant d'envie et de motivation, je mis le plus gros de mes efforts à les apprendre, même si je finissais épuisé presque tous les jours. Le mérite était toutefois récompensé, et je fus pour le moins plutôt bien préservé par mes professeurs, tout comme mes camarades qui s'investissaient autant là-dedans. Ca nous permettait de nous remettre sans subir trop de pression derrière, même si les efforts demandés étaient tout de même de plus en plus intenses avec les années qui passaient.
Evidemment, je continuai de voir les miens à chaque vacances, les inondant de mes aventures chaque jour où nous nous voyions, quoique devant faire très attention à ce que je leur disais : j'étais juste un étudiant d'élite pour eux, pas un sorcier. Ils devaient continuer d'ignorer l'existence de la magie. Les massages de ma mère me manquaient terriblement aussi, les rendant d'autant plus agréables lorsque nous nous revoyions. J'avais retrouvé un certain équilibre, j'étais devenu un enfant heureux. J'avais de plus en plus conscience de notre situation difficile, je compris beaucoup de choses avec du recul, mais j'avais décidé d'aller de l'avant sous les encouragements de Pawel. Même quand je ne retrouvai pas ma famille lors de mes premières vacances scolaires de ma cinquième année.
Il y avait un chantier en construction. "Notre" maison avait été rasée. Notre arbre déraciné. Il ne restait plus rien, pas même les miens. Je n'ai jamais su ce qui leur était arrivé ni ce qu'ils étaient devenus. M'attendaient-ils quelque part ? Me cherchaient-ils ? Leur était-il arrivé quelque chose ? Nous n'avions pas de téléphone, aucun moyen de communiquer. Juste un lieu de ralliement au cas où nous serions séparés, mais je ne les y vis jamais.
Tu ne seras jamais seul, je serai toujours là pour toi. Relève la tête, sèche tes larmes, tu peux être fier de ton parcours. Tu les retrouveras s'il doit en être ainsi, donne t'en les moyens pour y parvenir.
Pawel fut encore plus présent après ça, alors qu'il s'était fait plus discret depuis mon entrée à l'école. Il était le seul à pouvoir m'aider, à pouvoir me guider et me conseiller. Fort de l'enseignement de mon frère, qui m'avait offert une grande capacité d'improvisation et d'adaptation, j'ai pu continuer à vivre dans la rue pendant chaque vacances scolaires sans avoir à appeler à l'aide. J'ai également commencé à pratiquer la danse pour gagner quelques sous plus légalement auprès des passants, mes larcins commençant à me peser moralement. Je ne volais plus que les plus riches si nécessaire, ou idéalement ceux qui étaient les véritables voleurs à s'enrichir sur le dos des plus démunis.
Par la suite, je fus contacté par le gouvernement magique polonais. J'avais déjà remarqué quelques-uns de nos camarades en dernières années "disparaître", en réalité devenu émissaires dans d'autres écoles ailleurs dans le monde. La même chose m'attendait, et c'était normalement plutôt un honneur. Je m'interrogeais toutefois sur cette soudaine décision qui suivait de trop près la disparition des miens. Etaient-ils au courant et souhaitaient-ils m'éloigner pour que j'évite de me disperser ? J'avais déjà prévu d'entreprendre des recherches après tout. Nul doute que si j'avais eu vent de l'interdiction de quitter le territoire que mes parents avaient reçue quelques années plus tôt, j'aurais probablement fait le rapprochement et compris que depuis le début ils devaient déjà interférer "en ma faveur", autant auprès de ma famille que du gouvernement moldu. L'élite ne s'obtenait pas en la laissant partir, dans l'ombre ils gardaient un oeil sur les sorciers en devenir.
Je devais tout de même le prendre positivement malgré l'abandon temporaire de mes recherches que cela engendrait : ça restait un grand honneur de devenir émissaire dans un pays étranger, même encore en formation, et ma valeur était forcément reconnue pour en arriver là. En plus, j'avais un an pour me préparer. Je ne rejoindrai en effet l'école de Poudlard, en Angleterre, qu'à partir de la sixième année. Cette cinquième année allait donc être intense : je devais achever mes formations en legilimancie et en occlumancie pour lesquelles je n'aurai plus d'apprentissage là-bas, mais où j'avais heureusement déjà un peu d'avance grâce à mon implication ; et je devais apprendre en accéléré la langue locale ainsi que le transplanage afin de faciliter mes futurs déplacements, y compris pour réduire les trajets jusqu'en Pologne. Car j'y reviendrai évidemment régulièrement, ce qui me consolait autant pour y retrouver ma terre natale que pour reprendre mes recherches sur ma famille moldue à ces moments-là.
Mon arrivée à Poudlard fut donc assez brève. Je rejoignis les Serpentard directement en sixième année, pour deux ans seulement. L'intégration ne fut pas aussi facile qu'en Pologne, bien que les lieux me semblèrent pourtant moins austères et moins "rigides". Mais je ne maîtrisais pas totalement la langue encore - ayant préféré privilégier sur cette courte année passée les études magiques que je ne pourrais plus suivre ici - et les étrangers étaient visiblement mal vus. Ou alors était-ce la réputation de la Pologne et de ses émissaires qui m'attirèrent un peu de méfiance ? Ou bien encore notre côté élitiste qui attisait un peu de jalousie ? Heureusement, j'avais toujours été très sociable et j'avais naturellement la faculté d'être très accessible et absolument pas hautain avec autrui. J'ai rapidement pu dépasser les préjugés et me faire accepter, me permettant de finir tranquillement mes études.
Je n'ai jamais quitté la rue, pas même en Angleterre. La Pologne continuait de prôner le mérite, le favoritisme n'existait toujours pas : je devais me débrouiller pour me loger ici, mais ça ne changeait finalement pas grand-chose avec ma terre natale. J'avais plus important à penser que trouver un lieu où vivre alors que je m'étais en réalité habitué à ce mode de vie : je devais commencer à songer à la voie que je comptais suivre. Elle se traça cependant assez naturellement : maintenant que j'étais un sorcier, je n'étais plus aussi invisible qu'avant. Etre dans l'ombre de la rue avait parfois ses avantages, revenir dans la lumière n'était pas toujours que positif. Il me fallait un travail où on ne se méfierait pas de moi. Rejoindre la brigade de police magique du ministère de la magie semblait être le chemin idéal : cela me donnerait peut-être les moyens de retrouver ma famille en Pologne, ou au moins quelques outils, en plus d'être un bon poste pour un émissaire selon moi. Puis dans le fond, rendre justice me correspondait plutôt bien, je détestais les inégalités et l'injustice au vu de mon passé. Même si je ne pense pas pouvoir bouleverser les choses à ce niveau-là non plus malheureusement...
Je n'avais aucun doute quant à y arriver : j'ai toujours été du genre déterminé, à me battre et à travailler dur pour obtenir ce que je veux. L'oisiveté de certains m'a toujours échappé, n'ont-ils pas saisi la chance qu'ils avaient d'avoir un avenir à leur portée ? Quel gâchis de ne pas la saisir... Moi, je ne comptais pas la laisser filer !
Créé par Ludwik Jakubowski
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Kazual
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Sujet: Re: Ludwik Jakubowski URL DU MESSAGE - Ven 22 Mar 2024 - 0:37
19ans tout pile ! Joyyyyeuuux z’aaaanniiversaiiiire !
Bienvenue à ton premier personnage !
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Rhume
Pronom : Il/lui Mes personnages : Félix, Finnegan, Eruera, Sim Points : 1154 Messages : 333 Age : 29 Date d'inscription : 21/11/2023
Sujet: Re: Ludwik Jakubowski URL DU MESSAGE - Sam 6 Avr 2024 - 1:25
Bienvenue Ludwik ! C'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà lu une histoire similaire quelque part... On se connait ?
Ludwik Jakubowski
Points : 1489 Messages : 313 Date d'inscription : 22/03/2024
Sujet: Re: Ludwik Jakubowski URL DU MESSAGE - Sam 6 Avr 2024 - 1:37
Merci pour ce bienvenue à mon seul personnage
Hmmm... je ne sais pas Rhume, une version alternative de moi si je n'étais pas resté en Pologne peut-être ?
Pawel s'exprime à la deuxième personne et en italique dans la narration RP Ludwik ~ RP Vlad
Admin
Pronom : Elle Points : 993 Messages : 522 Date d'inscription : 24/07/2023
Sujet: Re: Ludwik Jakubowski URL DU MESSAGE - Dim 7 Avr 2024 - 22:36
Validé !
Bienvenue à ce nouveau personnage !
On n'y croyait plus, à la fin de cette fiche! Merci pour l'annexe sur la Pologne, c'est super intéressant ce que tu en as fait, tout comme Ludwik ! En espérant qu'il y ait une suite à celle-ci !
Ton nouveau personnage est maintenant validé. S'il s'agit de ton premier personnage, tu recevras le lien vers le google doc afin de rédiger son profil. Si ce n'est pas ton premier personnage, n'hésite pas à fouiller dans tes anciens mp pour retrouver le lien. Une fois le profil créé, nous te laissons répondre à la suite avec ton nouveau personnage sélectionné afin de vérifier ensemble si tout a bien été rempli !
Tu peux ajouter les éléments de suivi de ton nouveau personnage dans ton [url=LIEN DOSSIER]dossier[/url].